
Embrunman 2025 : refermer le chapitre Triathlon
L’aventure d’une partie de ma vie vient de se terminer le 15 août dernier sur les routes de l’Embrunman !
Je dis d’une partie de ma vie car le triathlon m’a tant donné et je l’ai tant aimé mais aujourd’hui je sens, ou plutôt je ressens, que le triathlon n’est plus mon sport, il ne correspond plus à l’idée que je me fais de la connexion entre mon corps et la Nature. Il faut dire que depuis mes dernières années de triathlète ma vie a radicalement changé !
Aujourd’hui, j’ai trouvé ma place, je vis dans un petit village de montagne, Beauvezer, dans le Haut Verdon Val d’Allos ; un petit village calme, niché au milieu de majestueuses montagnes, d’une nature luxuriante et sauvage.
De ma porte, je vois la montagne ; de ma fenêtre, je vois la montagne ; et de ma terrasse, je vois encore la montagne. Après avoir vécu cette course qui est et reste incroyable, je regardais au loin, ou plutôt en haut, et l’appel de la montagne s’est fait fort, très fort…
Comme Hawaï en 2013 m’avait permis de tourner la page d’une carrière de 11 années et son arrêt en 2007, Embrun 2025 m’a permis de tourner complètement la page du triathlon. J’ai aimé, je l’ai voulu, je l’ai fait mais ma place n’est plus dans ce sport. Je suis très heureux de l’avoir réalisé et je pense avoir été à la hauteur de mon engagement, j’ai tout mis.
Je voulais faire Embrun, pas pour revivre le goût de cet effort, mais surtout pour terminer mon histoire avec cette course qui ne m’avait jamais souri.
Lorsque j’ai entendu le lendemain de la course le petit pitch de son organisateur, le tout autant mythique Tramadol 50 Mg For Sale enter https://www.saratogafamilydentistry.com/veneers/ Gerald Iacono, à la barre depuis 41 ans, j’ai compris aussi que j’avais fait le bon choix. Terminer vraiment mon histoire de triathlète sur une épreuve mythique mais une épreuve à taille humaine, que tu peux ressentir tout au long de cette journée éprouvante.
J’ai dans ma vie de sportif couru et encore couru et aujourd’hui je sais ressentir lorsque l’histoire est menée par des hommes et des femmes motivés et amoureux, avec des valeurs sportives plutôt que par des sociétés à but lucratif privé qui n’ont pas toujours les mêmes objectifs et qui finissent par devenir robotiques, peu à l’écoute, tournées uniquement vers l’image instantanée qui ne reflète qu’une idée de la réalité, du plaisir, du bonheur et du partage. Rien d’anormal vous me direz : nous sommes dans une nouvelle ère où les réseaux sociaux font la pluie et le beau temps.
Je n’ai rien contre les deux, les deux peuvent me convenir en quelque sorte tant que j’y trouve un sens, un but, une réalité. Tout ça n’est qu’une question de point de vue auquel on s’adapte ou pas.
Pour l’histoire du jour, mon but était simple : aller au bout coûte que coûte et terminer !
Après une natation au-dessus de mes attentes où j’ai particulièrement pris du plaisir, le vélo lui s’annoncera intense et difficile mais là aussi les jambes étaient bonnes et les sensations aussi. Comme toujours sur ce genre de format, le marathon sera le juge de paix, celui qui décidera de ta course, bonne ou pas bonne et j’ai dû y lutter dur, partagé entre ma partie raisonnable qui me disait :
« c’est bon René, n’en mets pas plus, tu vas le finir, termine en douceur c’est déjà bien assez dur »
et mon autre partie plus compétitive qui ne veut pas lâcher et qui me dit :
« vas-y René, encore un peu, mets tout, va chercher devant, encore, encore … »
Le temps d’un passage à vide entre le 30/35km, puis ma seconde partie finira par gagner la bataille et j’ai tout mis pour aller décrocher une meilleure place, un meilleur chrono.
Au bout de l’effort, j’ai enfin terminé mon Embrunman, 20 ans jour pour jour après ma dernière participation !
Ces derniers mois n’ont pas été simples dans ma vie mais j’ai gardé le cap, mon cap, sans lâcher. C’est un conseil que j’aime toujours donner à qui veut bien l’entendre !
Ne jamais lâcher ce qui nous fait vivre en tant qu’individu, petite ou grande aventure, peu importe, ça peut paraître un peu égoïste mais c’est tellement important !
Comment peut-on être bien avec les autres pour donner de soi-même, si on ne l’est pas déjà avec soi ?
Après quelques jours de récupération, je retournerai là où je suis le mieux : sur les chemins de mes montagnes avec un nouveau cap, celui de ma Diagonale des fous 2025, et là aussi l’histoire s’annoncera indécise jusqu’au bout mais tout aussi passionnante à vivre.
Et comme j’aime vous parler d’histoire humaine, je ne peux pas terminer mon récit sans penser à remercier tous ceux qui m’ont soutenu dans ce projet, on ne réussit jamais rien seul.
A commencer par Viviane, ma compagne, Emmie, ma fille, sans qui peut-être je ne serais pas revenu sur Embrun. Viviane m’a de suite encouragé à m’inscrire et finir cette histoire, elle devait ressentir que c’était important pour moi. Et puis il y a mes amis, mon village et ses habitants, ma vallée du Haut Verdon Val d’Allos que j’aime tant.
Merci à tous.